( W.S. Maugham)
MARIA BORGATO
Maria Borgato Soti est née à Saonara (PD) le 7 septembre 1898. Dès son plus jeune âge, très fervente dans la prière, elle vivait la pauvreté de sa condition sociale, consacrant sa vie aux autres et abandonnant tout pour appartenir à Dieu. Encore jeune, elle se consacra au Christ dans la Compagnie de Sainte Ursule de Padoue, où elle pouvait conjuguer deux de ses désirs: la pleine donation au Christ et l’insertion complète dans la réalité quotidienne de son peuple. Après le 8 septembre 1943, sans hésiter, elle tend la main aux soldats anglais recherchés par les Allemands. Découverte, elle est arrêtée. Son calvaire a commencé dans les prisons de Venise avec les premiers interrogatoires qui ne l’ont pas fait fléchir.
Elle a ensuite été emprisonnée à Bolzano, puis déportée à Ravensbrück (Berlin), où elle termina sa vie dans le four crématoire (avril 1945).
« Ne soyez pas désolées pour moi, ma vie, je l’ai vouée à Dieu parce que souffrir est pour moi un avantage que vous verrez au ciel » (extrait du Supplice Libello).
FOURQUET GENEVIEVE
Après des années de travail en tant que professeur de philosophie, entièrement dédiée aux jeunes et à leur formation intellectuelle, humaine et spirituelle, le temps de la retraite est arrivé pour elle. Son apostolat s’est diversifié et est devenu une source de grande joie:
joie d’accueillir et d’aider des jeunes, africains,tamouls….
joie d’accueillir sur un lit de camp des étrangers dormant dans les rues,
joie de nouer des amitiés sincères avec les locataires du même immeuble.
Sa porte était toujours ouverte pour écouter et combler des solitudes.
Une grande partie de son temps fut aussi consacré à découper des articles de journaux destinés à diverses personnes de sa connaissance. De cette manière, elle essayait de rester fidèle aux appels du Seigneur lors des diverses rencontres apportant à tous le témoignage d’espoir et de miséricorde qui viennent de Dieu.
JULIA MARIA DA SOLIDADE
Julia Maria da Solidade a toujours été un exemple de foi. Elle a mis sa vie au service de Dieu à 16 ans en tant que catéchiste. Elle a été aussi ministre extraordinaire de l’Eucharistie et a consacré sa vie au service des malades et des personnes âgées. Elle s’est ensuite entièrement consacrée à Dieu dans l’Institut séculier de Sainte Angèle Merici. Depuis lors, elle a toujours consacré sa vie à l’Institut en participant aux Exercices spirituels annuels et en allant rendre visite aux compagnes du Nord et à Novo Hamburgo, au Sud. Elle avait pour devise les paroles de l’Évangile: « Où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » Elle avait toujours le sourire et ne laissait jamais paraître ses souffrances. Comme dernier fruit de son travail vocationnel, elle a créé un petit groupe de femmes qui continueront maintenant à diffuser le charisme de Sainte Angèle. Elle s’en est allée sereinement au paradis avant de fêter ses 18 ans de Consécration.
ANGELA VERGNANO
Née à Bra dans la province de Cuneo en 1917, elle appartenait à la Compagnie de Turin. Angela était ouverte aux valeurs de l’amitié, de la collaboration, de l’aide amicale, disponible pour se donner à tout le monde sans réserve et sans compter les sacrifices. Porter la paix était son objectif principal, à commencer par sa famille. Elle s’est dépensée pour garder dans l’unité toutes les familles de sa nombreuse descendance dispersées en divers pays du Piémont et de l’Amérique du Sud. Angela était une âme contemplative dans l’action. Elle a su reconnaître, aimer et servir le Christ dans chaque frère, avec une attention particulière pour les souffrants et les nécessiteux. Son domaine d’apostolat était la paroisse (Action catholique, école de chant), mais surtout l’usine, où elle travailla plusieurs années et enfin une maison de soins où elle a été infirmière. Elle était toujours disponible pour les services les plus humbles comme pour les services les plus difficiles. Sa patience, sa douceur et sa sagesse étaient proverbiales. Voici quelques notes tirées de sa vie spirituelle: « Dans les discussions, quand tout le monde veut avoir raison, tais-toi ! Gagne celui qui sait perdre ! Une fois c’est moi qui me trompe, une fois c’est toi qui as tort … Essayons toujours de faire du bien à tous et de ne blesser personne … Apprenons à ne pas nous justifier si on nous accuse injustement et à nous excuser lorsque nous nous trompons …
« La fidélité dans les petites choses est le secret de la sainteté ».
ROSA OPRANDI
Née à Treviglio et consacrée dans la Compagnie de Milan, ouvrière de profession. En secret et dans la vie quotidienne, elle a suivi l’apprentissage de la dimension contemplative. Elle était accueillante et disponible pour le service rendu aux frères qu’elle prenait à cœur, impliquant également d’autres personnes. Après le travail, vécu dans l’offrande à Dieu et dans l’attention aux autres ouvriers, elle commençait l’apostolat en paroisse. Elle visitait les malades et les personnes affligées par des problèmes familiaux, moraux et psychologiques, les écoutant, les consolant et leur apportant Jésus dans l’Eucharistie. Quand Rosa parlait à des personnes, elle n’était jamais pressée, mais disponible pour écouter. Elle était responsable de la Caritas paroissiale. Le dimanche matin, elle le consacrait au ministère de la Communion, tandis que l’après-midi, elle le dédiait à l’Oratoire, son environnement de prédilection pour l’apostolat. Dans la maladie qui l’a soudainement frappée, la limitant dans ses activités respiratoires, motrices, visuelles et de parole, Rosa a montré qu’elle avait appris l’art de vivre de Jésus, vivant avec sérénité, patience et en supportant la douleur. Elle, simple illettrée, est devenue une bénédiction pour tous ceux qui l’ont rencontrée, connue et aimée.
GIUSEPPINA SPAGNOLO
Née à Vicenza en 1917 de parents réfugiés de Pedescala, où la famille est revenue à la fin de la Première Guerre mondiale. Plus tard, elle devient animatrice de l’action catholique, travaille à la poste du village, précédemment gérée par ses parents, et fait partie du Tiers Ordre Franciscain. Entrée dans la compagnie de Padoue, en 1958, Mgr. Du Zuanna l’invite à prendre la Direction de la Compagnie qu’elle dirigera pendant 22 ans. La séparation douloureuse avec ses parents est rendue moins forte grâce à une correspondance étroite.
Elle a une confiance illimitée en Dieu: elle devient Directrice de la Compagnie, responsable de formation et Directrice de la Casa où, à la demande de l’évêque, elle commence à accueillir certaines étudiantes et aussi des parents de malades. Avec eux, elle prie, écoute et conseille. Pina a pour tout le monde attention et paroles de réconfort. Parler avec elle est une joie, elle est une maîtresse de prière et de vie, avec sa charge spirituelle et humaine. Elle vit et fait aimer le message de Sainte Angèle. Même au cours des dernières années de sa vie, de nombreuses compagnes continuent à la rechercher pour sa sagesse et ses conseils maternels. Elle meurt en juillet 2003.
« Seigneur, aide-moi à saisir chaque jour le meilleur de chaque personne. Seigneur aide-moi à donner chaque jour à chaque personne le meilleur de ce qu’il y a en moi. « (D’après ses écrits)
DENISE BOUQUIER
Née en France, en Provence, elle entre dans la Compagnie de Brescia. Elle commence les étapes nécessaires pour que le groupe de Lyon, existant comme pieuse union depuis 1920, soit reconnu comme Compagnie et s’intègre à la fin de 1968 dans la Fédération de la Compagnie de Sainte Ursule, Institut séculier de Sainte Angèle Merici. Professeur de philosophie et de français à Marseille, elle devient responsable de la Compagnie française en 1969. Sa bonne maîtrise de la langue italienne, la proximité de la Provence avec le pays de Sainte-Angèle et les bonnes et nombreuses relations établies en Italie favorisent certainement les liens entre la nouvelle Compagnie française et les Compagnies italiennes. Sûre que l’intuition de Sainte-Angèle, d’une vie consacrée à Dieu dans les conditions ordinaires répond à une véritable vocation pour notre temps, Denise se donne beaucoup de mal pour donner un nouvel élan à la Compagnie française, sans pour autant négliger son métier d’enseignante. Elle organise pour cela des sessions et des retraites en France, des pèlerinages à Brescia et à Desenzano. Elle accompagne le développement de la Compagnie en Bretagne et dans les autres régions du Nord. Bien insérée dans la vie sociale, elle encourage toutes les Compagnies à vivre la sécularité consacrée selon Sainte Angèle, ayant Jésus-Christ comme unique trésor.
« Laissons-nous brûler par l’amour du Christ à la flamme de Sainte Angèle pour être, nous aussi, des témoins de l’Évangile ».
PINA PIOMBINO
Elle est née à Canicatti (AG) dans une famille pleine de foi et elle a reçu une solide formation chrétienne de sa mère. Sur le conseil du curé de la paroisse, elle se consacre chez les Ursulines de Canicatti. Elle déploie ses talents en diverses activités paroissiales (liturgie, chant, catéchisme pour enfants de la Confirmation, camps pour jeunes de l’Action catholique). Elle manifeste une sensibilité rare pour les malades en tant que ministre extraordinaire de la communion. Elle est très généreuse avec les pauvres, toujours enjouée et toujours disposée à consoler, conseiller, encourager et stimuler. Humble et serviable, elle collabore aussi au nettoyage de l’église. Dans la Compagnie, elle devient enseignante en maternelle et pratique cette activité dans les écoles publiques. Après sa retraite, elle participe également à la crèche de l’institut. Elle participe à tous les congrès d’étude et de formation pour une plus grande prise de conscience du charisme de l’institut et profite de chaque occasion de célébration dans la Compagnie pour inviter les jeunes et les rendre amoureux du charisme de Sainte Angèle Merici. Elle est décédée le 17 septembre 2004.
MARY DYLKA
Marie, de la Compagnie de Pologne, a pris Jésus-Christ comme « unique amour » et un vif désir d’approfondir sa vie dans le Saint-Esprit. À l’âge de 20 ans, sa mère meurt, elle va travailler pour subvenir aux besoins de ses frères. Quand tous sont mariés, Mary reste seule avec son père malade. Après sa mort, elle continue à servir sa famille agrandie. Silencieuse et modeste, elle est pleine d’amour pour le prochain et toujours prête à le servir. Sa seule présence fait du bien à ceux qui l’approchent. Elle est très attentive pour choisir les paroles justes afin de ne blesser personne. Un trait remarquable de sa spiritualité est le réalisme. Elle est pleine de paix intérieure, humble et douce. Conformément à l’évangile, elle s’inquiète du salut des âmes. Au travail et dans la famille où Dieu l’a placée, elle est incomparable dans l’honnêteté, dans l’engagement et l’aide envers les autres. Quand elle souffre beaucoup, elle prie ainsi: « Seigneur Jésus, aie pitié de moi, aide-moi. Elle est morte après beaucoup de souffrances le jour de Notre-Dame du Rosaire qu’elle aimait tant.
Nicole Jeandot, d’origine française, est née en 1925 et est retournée à la maison du Père en 2016
Elle a étudié dans son pays natal et a été diplômée en ethnomusicologie, la science qui vise à comprendre la musique dans un contexte socio-culturel, notamment les chansons populaires des différents peuples de la terre, à des fins ethnographiques.
En 1960, à 35 ans, elle a quitté la France et est venue au Brésil, envoyée par le gouvernement français, qui avait passé un accord avec le gouvernement brésilien, pour un projet de six ans. Elle a vécu plusieurs années à Caxias do Sul et Sao Luis. Ensuite, elle n’est pas rentrée en France, mais s’est installée sur cette terre qui l’avait conquise.
MINNIA AMMARMinnia Ammar est morte à Asmara, en odeur de sainteté, après plusieurs dizaines d’années de maladie et a été enterrée dans le cimetière de Keren (sa ville natale). Un grand nombre de personnes, de toutes les régions du pays, de toutes les confessions, ont participé aux funérailles.
D’une intelligence précoce et vive, elle avait fréquenté avec succès les écoles jusqu’à ce qu’elle devienne enseignante. Elle a enseigné à l’école primaire, puis a obtenu son diplôme en économie familiale à Addis-Abeba et a enseigné dans son quartier de Keren et à Asmara.
Tout en enseignant des matières académiques dans les écoles publiques, Minnia s’est impliquée dans divers groupes religieux. Elle a toujours offert ses services avec beaucoup d’engagement et d’efficacité, en dirigeant des réunions et en donnant des instructions. Elle a préparé des documents volumineux et traduit plusieurs ouvrages pour l’Eglise catholique érythréenne.
NOUVELLES DU VATICAN